La canneberge est rouge et sa culture est verte
Au fil des connaissances scientifiques acquises et du développement technologique, les producteurs ont adopté des méthodes culturales des plus appropriées et respectueuses de l’environnement.
Un milieu naturel conservé
Une superficie minimale correspondant à 30 % de la superficie de la cannebergière est conservée dans son état naturel afin de protéger les espèces qui y ont trouvé refuge favorisant ainsi l’interconnectivité entre les différents milieux et la libre circulation des animaux. Une variété d’espèces animales et végétales s’y développe.
Une judicieuse utilisation de l’eau
Les travaux de recherche du Dr Jean Caron de la Chaire de recherche industrielle CRNG-Hortau en irrigation de précision de l’Université Laval ont changé nos méthodes d’irrigation. Aujourd’hui, des tensiomètres implantés dans le sol transmettent à des appareils intelligents des informations sur le degré d’humidité du sol. À un certain seuil, les pompes y sont actionnées afin de répondre aux besoins en eau de la plante. Cette nouvelle procédure a engendré d’importantes économies de diesel nécessaire au fonctionnement des pompes en plus d’améliorer les rendements.
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La faune active
Le récent portrait de la faune dans les cannebergières a permis de découvrir plusieurs espèces vulnérables ou en voie de disparition qui ont adopté les cannebergières comme milieux de vie. La présence des lacs ou réserves d’eau attire notamment des espèces aquatiques et semi-aquatiques. Les inventaires ont permis de constater que plusieurs espèces à risque ou d’intérêt régional utilisent les cannebergières pour au moins un de leur cycle vital, la reproduction. Suite à des recommandations émanant de ces inventaires réalisés par le Bureau d’écologie appliqué, des nichoirs et autres installations favorisant ces espèces sont aménagés sur les fermes.
La lutte intégrée
La méthode de lutte intégrée permet de limiter l’utilisation de produits phytosanitaires et à réduire au minimum les risques pour la santé humaine et pour l’environnement. Nous utilisons cette approche qui encourage le développement de processus naturels de lutte antiparasitaire. De plus, grâce aux conditions climatiques du Québec, plusieurs insectes ne survivent pas à l’hiver. Les températures froides empêchent aussi le développement de maladies et d’organismes nuisibles aux canneberges que l’on retrouve dans d’autres régions productrices en Amérique du Nord. La lutte intégrée favorise la production d’une culture saine et écologique.
Une biodiversité favorisée
L’aménagement du réservoir d’eau (lac) et l’intégration d’aménagements ou d’habitats variés sont la clé pour favoriser la diversité faunique. Les autres critères (substrat, superficie, type de production) sont moins significatifs pour l’utilisation par la faune.
La prévention
Un dépistage est effectué chaque semaine dans les champs afin d’enrayer à sa source la propagation d’insectes nuisibles. À la lumière de récents travaux de recherche, des insectes amis de la culture y sont utilisés pour lutter contre les ravageurs de la canneberge.
Une biodiversité augmentée
Avec l’aménagement des lacs ou réservoirs, nos cannebergières constituent des aires de repos pour certaines espèces d’oiseaux migrateurs et des endroits privilégiés pour des espèces animales rares (la tortue des bois). Ces réservoirs d’eau accueillent au gré des saisons une variété d’oiseaux, amphibiens et autres espèces animales. Les cannebergières les plus âgées présentent une plus grande diversité, comme quoi, avec les années, la faune s’y installe.